Site d’accueil territorial de la MRC de Rivière-du-Loup - La VRAIE Vie!
Nos pas nous y ont poussés, mais notre cœur a choisi d’y rester : Rivière-du-Loup.
Loin du pays, mais plus proches que jamais, ici, notre famille est devenue un foyer.
Notre arrivée à Rivière-du-Loup n’était pas un choix.
C’était le PTET, un contrat fermé, celui de mon mari, Jean.
C’est ce document, ce bout de papier, qui l’a amené ici en premier, loin de nous.
Trois longues années de distance, d’appels tard dans la nuit, d’espoir, de démarches, de silence parfois, et d’une patience qu’on ne soupçonnait même pas.
Trois ans à se dire : un jour, on sera enfin ensemble.
Puis ce jour est arrivé. Parce qu’avec une détermination que seuls les parents ont, il m’a trouvé un emploi, lui aussi via son employeur. Un contrat qui nous a réunis dans la même ville, sous le même toit, pour la première fois depuis longtemps. Et c’est ainsi que Rivière-du-Loup est devenue le lieu de nos retrouvailles.
Ce n’était pas notre choix, mais cette ville, elle, nous a accueillis comme si elle nous attendait.
Dès les premiers jours, on a senti quelque chose ici : de la douceur, de l’humanité.
Nos employeurs ont été bienveillants.
Nos collègues sont devenus des amis, puis une petite famille.
Et la communauté, ouverte, chaleureuse, présente, nous a doucement entourés.
Et puis il y avait elle; notre petite fille Ulrichia
Dans toute cette transition, dans tous ces changements, elle a été extraordinaire.
Elle s’est intégrée comme si elle avait toujours connu cet endroit : à son école, où elle a trouvé sa place, dans son club de danse, où elle rayonne, dans son club de patinage, où elle découvre la glisse avec un courage qui nous émerveille.
La voir s’épanouir ainsi... c’est devenu notre plus belle preuve qu’on était au bon endroit.
Et Rivière-du-Loup nous a encore offert un cadeau :
celui d’un vrai chez-nous.
Notre maison.
Notre foyer.
Après l’appartement, après les compromis, après les petits espaces, pouvoir offrir à notre princesse un vrai endroit à elle, un lieu où elle peut courir, jouer, rêver... c’est une fierté qui nous remplit le cœur.
Parce que l’immigration, ce n’est pas seulement des formulaires, des délais, du stress, des démarches compliquées.
C’est aussi des deuils silencieux : laisser sa famille, ses repères, son pays, sa langue parfois.
C’est apprendre à vivre autrement, à recommencer, à s’adapter, à s’intégrer, à accepter.
Mais nous, on se sent chanceux.
Oui, chanceux.
Parce qu’on est arrivés dans une ville qui ne nous a pas simplement accueillis... Elle nous a permis d’avancer, de grandir, de respirer.
Elle nous a donné une stabilité qu’on attendait depuis longtemps, et une dignité qu’on n’oubliera jamais.
Et pour moi, Natalys personnellement, cette bienveillance, ce traitement humain, cette façon de nous inclure, c’est ce qui m’a donné envie, dans mon travail, d’offrir la même chose. D’aider, d’accueillir, d’écouter, de donner espoir aux autres familles qui arrivent ici pleines de courage mais parfois aussi pleines d’inquiétude. Parce que je sais exactement ce qu’elles vivent.
Rivière-du-Loup n’a peut-être jamais été un choix, mais elle est devenue notre chez-nous.
Notre refuge. Notre fierté. Le lieu où notre famille s’est retrouvée, où notre fille s’est épanouie, où nos cœurs se sont enfin reposés.
Et aujourd’hui, 2 ans plus tard si on devait recommencer, on choisirait ici. Sans hésiter.
Parce que certains détours ne sont pas des erreurs; ce sont des destinations déguisées.