Rien ne laissait présager, il y a moins d’un an, que je suivrais le vent du large pour m’établir à Saint-Cyprien dans le Bas St-Laurent!
Il faut dire toutefois que j’ai toujours aimé la campagne et bien que j’aie demeuré à Montréal pendant quelques années, j’étais déjà attirée à explorer les activités à l’extérieur de l’île. Que ce soit dans les Laurentides ou à Bromont, l’air m’apparaissait toujours meilleur. Après un séjour de quelques années sur la Rive-Sud de Montréal, j’ai fondé une entreprise agricole dans la région du Sud-Ouest du Québec près de la frontière américaine. C’était ma première expérience de vie dans un tout petit village de 1000 habitants. Ayant toujours aimé les gens, j’y ai trouvé un terrain propice pour m’investir dans les organismes de la région et partager mes connaissances.

Après un séjour de trois ans en Outaouais pour prendre soin de mon père, je me suis retrouvée devant une page blanche à la suite de son décès. C’est un concours de circonstances ou encore un alignement des planètes qui m’a conduite à lorgner du côté du fleuve pour y dénicher un nouveau défi. Je désirais poursuivre et œuvrer dans le développement économique au sein des nouvelles entreprises lorsque l’on m’a suggéré le poste de directrice générale et greffière-trésorière à Saint-Cyprien.
Saint-Cyprien se définit comme étant une municipalité dynamique, vivante et tissée serrée. Tout le monde se connaît depuis l’enfance et toutes les occasions sont bonnes pour tenir une petite jasette; que ce soit à l’épicerie, à l’aréna ou encore à la salle communautaire. On m’a souhaité la bienvenue avec un immense sourire et un accueil chaleureux. Je suis conquise.
Quitter le tumulte de la grande ville pour s’établir en région rurale n’est pas une mince décision. Dois-je insister qu’il soit impératif d’apprécier la nature et les grands espaces ? Mais ce n’est pas tout ce que Saint-Cyprien a à offrir car son tissu social est riche et diversifié puisqu’il est composé de gens du bel âge et de jeunes familles également. On y retrouve autant d’agriculteurs aguerris que de jeunes pousses agricoles qui font leur début dans la culture maraîchère ou l’élevage de spécialité. Plusieurs entreprises permettent aux habitants de demeurer à proximité pour leur travail ce qui fait de Saint-Cyprien une municipalité aux activités multiples au quotidien. Et toute personne aimant les activités sportives sera heureuse de découvrir les sentiers pédestres, les pistes de ski de fond et de raquettes, le patinage libre à l’aréna ou encore le curling et le pickle ball. Bien que je n’aie pas encore terminé mon exploration, il me tarde de profiter de la beauté du lac Témiscouata dont la tête fait partie du territoire de Saint-Cyprien où une plage aménagée est ouverte au public en plus d’offrir un hébergement rustique et des espaces de camping sauvage.
J’ai retrouvé à Saint-Cyprien beaucoup plus qu’un environnement favorable, j’y ai retrouvé un endroit que je peux appeler chez moi. Et la diversité des services offerts à la communauté fait en sorte qu’il me soit facile d’oublier les allers-retours quotidiens pour m’approvisionner dans un grand centre et je ne vais que très rarement à Rivière-du-Loup. En tant que citoyenne à part entière, je participe à la santé économique des commerces de proximité pour mon plus grand plaisir.
Margareth Pagé,
directrice générale et greffière-trésorière de la municipalité de Saint-Cyprien